A la croisée de chaque pays Denis Mayet |
15-USA-----------------1-La Traversée
8-Mexique---9-Guatemala
10-Belize------11-Honduras
12-Nicaragua-----13-Costa Rica
14-Panama
----------5-Pérou
Notre bateau le Repubblica Argentina est annoncé pour le 12 mars, nous quittons Saint-Brévin l’océan, le 10, où nous séjournions depuis Noël (chez mes parents), en attendant le départ. |
Après des flots de larmes et quelques larmes de champagne (ou peut être l’inverse), nous prenons la route pour rejoindre Le Havre.Finalement le bateau est retardé au 13, cela nous laisse le temps de nous rendre à coté de Rouen pour trinquer à notre voyage avec ma nièce et nous arrivons le 11 au soir à Honfleur où nous bivouaquons en face de la plage. |
Le 12, passant devant une librairie, nous nous aperçevons que nous n'avons acheté aucun guide de voyage et nous faisons nos derniers achats (guide du routard et Lonely de la plupart des pays d’Amérique du sud et les cartes routières correspondantes) à Trouville dont nous avons pu apprécier toute la journée le bord de mer sous le soleil. |
Finalement mes parents nous rejoignent pour nous faire un dernier au revoir et monter sur le cargo afin de voir comment nous sommes installés pour les 28 jours de traversée qui nous séparent de Buenos Aires. A bord nous faisons connaissance avec l’équipage italien en traversant le premier pont qui se charge et se décharge de containers, engins de travaux public, moissonneuses-batteuses, camions et voitures dans tous les états possibles qui partent pour l’Afrique, le Brésil et l’Argentine; |
tous les marins ont de larges sourires en nous croisant avec les enfants et nous lancent des bonjournos ! à chaque passage. Après s’être frayés un chemin entre les moissonneuses-batteuses, nous prenons un ascenseur qui nous mène au huitième pont, où l’on nous guide à travers un labyrinthe de voitures neuves (Mercedes, BMW, Audi, Volvo, Range Rover et autres Hummer 3, qui partent pour le Maroc et l’Amérique du sud). |
Nous arrivons côté cuisineau pont des cabines et de la salle à manger qui comporte 3 tables (une pour les 10 passagers, une pour le commandant et les officiers et une pour les sous officiers), les autres membres d’équipage une quinzaine mangent dans une autre salle à laquelle nous n’avons pas accès. |
Nous avons réservé deux cabines sur les six du cargo. Les cabines sont agréables simples et fonctionnelles : deux lits superposés, un bureau avec un plateau escamotable (idéal pour les devoirs), une salle d’eau et un wc dans chaque cabine ressemblant à s’y méprendre au bloc sanitaire des appartements de sport d’hiver, qui reste somme toute plus grand et plus confortable que celui de notre tortue. |
Les grandes manœuvres de chargement et de déchargement du cargo commencent vers 15 heures et ne se finiront que le lendemain après midi, 3500 voitures remplissent désormais les soutes de notre cargo (elles seront déchargées au fur et à mesure de nos escales alors que le cargo réembarquera des véhicules de mêmes marques européennes, fabriquées en Amérique du sud et vendues en Europe - l’économie aussi a ses raisons que la raison ignore. Je charge notre tortue en dernier et nous prenons enfin la mer (nous prenons surtout notre temps car il nous faut près de 3 heures pour sortir du port), les enfants en ont assez d’être sur le pont à attendre que l’écluse François 1° nous ouvre enfin les portes de notre nouvelle vie, ils veulent rentrer dans la cabine pour finir leurs parties de DS et de PSP. Pour nous la vision du large en face, et du Repubblica Argentina, immense à côté des bateaux pilotes qui le guident vers son véritable élément, la mer, fut un instant magique qui nous rassura
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d’emblée sur le mode de transport que nous avions choisi (notre tour du monde sera bien programmé sous le signe de la tortue). |
A bord nous rencontrons nos compagnons de traversée :Olli et Tina: un couple d’Allemand qui vit en Amérique du sud depuis 5 ans, ils ramènent un bus 4x4 avec lequel ils font des circuits haut de gamme, dans toute l’Amérique du sud, pour des touristes allemands. Paul et Marny: Paul est anglais et Marny Neozelandaise, ils partent faire le tour de l’Amérique du sud pendant 6 mois en moto |
Mario et Julio nous rejoindrons à Bilbao, ils partent également pour 6 mois en Amérique du sud, ils sont italiens et discutent beaucoup avec l’équipage du cargo, ce qui nous aide à comprendre et savoir ce qui s’y passe. |
Les premiers jours de mer sont plutôt calmes et à notre grande surprise nous n’avons presque pas le mal de mer (pourvu qu’ça dure) ; Cela nous permet de nous mettre tout de suite au travail avec les enfants : 3 heures le matin, 3 heures l’après midi qui avec les repas |
gargantuesques qui nous sont servis par Salvatore à 8 heures, 12 heures et 18 heures remplissent respectivement notre estomac et notre emploi du temps. |
Nous profitons tout de même de quelques pauses pour essayer tous les nouveaux jeux que nous avons apportés (c’est pour l’instant le « Jungle speed » qui fait l’unanimité), le reste du temps nous scrutons l’horizon à la recherche de baleines ou de dauphins. Le 16 Mars c’est notre première escale –Bilbao- après avoir déchargé le camping-car qui se trouvait juste à l’entrée de l’accès aux différents ponts, nous sommes autorisés à quitter le cargo de 10 heures à 15 heures pour nous rendre à Bilbao. |
Le port étant à 25 minutes du centre ville, nous n’aurons pas le temps de visiter le Musée Guggenheim qui m’avait laissé, il y a une dizaine d’années, un excellent souvenir; surtout que nous voulons profiter du retour à la terre ferme pour prendre des nouvelles et en donner un peu, malheureusement le nouveau contrat de téléphone que nous avons pris pour pouvoir appeler et être appelés dans tous les pays nécessite que la carte soit activée pour l’international et ce depuis la France ce qu’avait omis de nous dire le charmant commercial qui nous avait vendu le contrat. Au bout de deux ou trois boutiques à l’enseigne de notre contrat dont nous tairons le nom, nous nous rendons bien compte que nous n’avons aucune solution pour nous servir de notre portable et nous sommes Orange de colère. |
Nous rentrons donc au cargo en taxi, en passant par l’aéroport (grâce à notre excellente prononciation d’al puerto) afin de ranger notre tortue dans son nid et sur le coup d’une heure du matin nous prenons la mer en direction de Casablanca que nous n'atteindrons que le surlendemain (eh oui nous avançons toujours à 32 Km/h et Le Havre Buenos-Aires en mobylette ça prend quand même un certain temps. |
De Casablanca nous ne verrons que le port depuis le pont du cargo car nous ne sommes pas autorisés à sortir en raison des récents évènements qui ont eu lieu dans un cybercafé de la ville. |
Le spectacle du port de Casablanca me rapelle l’état de ma chambre lorsque j’avais …….ans, je promets de faire un effort le jour où ils en feront un pour ne plus laisser tomber les palettes de bois de 30 mètres de haut.
Le départ vers une heure et demie du matin est magnifique laissant derrière nous l’imposante mosquée illuminée de vert et de jaune pour regagner la mer en direction de Dakar que nous devrions atteindre le 22 au soir. |
Notre premier jour de gros temps vient à point, nous rappeler que nous mangeons trop, à chaque repas nous avons en entrée des spaghettis en sauce, une grande assiette de riz ou de la charcuterie, viens ensuite un poisson grillé ou en sauce, puis une viande avant d’attaquer le fromage ou le dessert, et Salvatore insiste pour que nous mangions de tout (je crois qu’arrivés à Buenos-aires nous devrons faire renforcer les suspensions de notre tortue sélène). |
21 mars,c'est l'printemps, et faute de pouvoir voir les bourgeons bourgeonner, nous croisons pour le plus grand plaisir de Timothée une tortue de mer, quelques poissons volants, 3 dauphins et un baleineau au large du Sahara. |
Le 23 nous accostons, de nuit à Dakar, la ville semble immense, nous espérons pourvoir débarquer le lendemain pour la visiter et téléphoner en France mais nous n’avons l’autorisation de sortir que pour ¾ d’heures seulement, nous en profitons pour aller téléphoner depuis la petite boutique du port. Victoire nous arrivons à joindre ma mère qui s’est occupée de mon contrat téléphonique et m’annonce que ma puce sera activée dans la journée. |
C’est effectivement le cas et l’orange de notre colère Espagnole reprend la couleur de l’espoir, nous avons bien fait de laisser faire. Nous repartons le lendemain matin et des employés de Grimaldi Dakar (l’armateur du cargo) sont du voyage, ils nous accompagnent jusqu'en Sierra Leone pour aider au chargement et au déchargement à Conakry et à Freetown, puisque contrairement à la feuille de route |
nous ne nous arrêterons pas à Banjul afin de rattraper le retard accumulé dans les ports Européens (les voitures et les containers pour Banjul ont été déchargé à Dakar et attendront le prochain navire de la Grimaldi pour arriver à destination. Nous nous éloignons de Dakar au côté de l’un deux qui nous raconte l’histoire de cette île à la sortie du port, où étaient entassés les habitants pour être expédiés comme esclaves en Amérique.Après avoir longé les côtes de Gambie et de Guinée-Bissau, nous atteignons la Guinée et notre port d’escale Conakry. |
Bien que nous aurions préféré une escale à Dakar, afin de profiter de notre avantage linguistique pour y faire une visite éclair, nous ne serions pas contre une petite escapade à Conakry. Cependant nous resterons encore prisonniers de notre embarcation car un roulement de la rampe d’accès à bord a lâché lors de son ouverture et cette dernière s’est écrasée violemment sur le quai mettant le capitaine et l’équipage à cran et peu enclins à s’occuper de nos desideratas. |
De loin la ville semble plutôt calme et notre compagnon de Dakar nous explique que les dernières émeutes à Conakry sont déjà oubliées surtout depuis la visite du Président sénégalais qui a rendu à la ville le calme qui sied à un ancien comptoir anglais. L'image qui nous restera de notre furtif passage dans ce port sera le cimetière naval que constitue ces abords où des barges entières |
de Guinéens partent sur les épaves disséminées de part et d’autre du littoral pour en extraire la moindre partie récupérable et n’en laisser que la carcasse inanimée. La rampe une fois réparée nous pouvons repartir afin de rejoindre quelques petits miles plus loin la Capitale de la Sierra Leone, Freetown. De loin, la première vision que nous avons est une petite île qui semble agréable et au loin une ville qui parait interminable. |
En la longeant pendant presque une heure, elle nous dévoilera ce que des années de guerre ont fait de ce Pays, qui était pourtant riche de ses mines d’or. Ce sera là notre dernière escale africaine avant la Grande traversée ; c’est aussi à cette escale qu’on nous autorisera à sortir, en nous précisant que les abords du port sont dangereux et que la ville en est très loin. Bizarrement, tout le monde préfère rester à bord. Nous nous séparons de nos compagnons sénégalais qui ont fini leur travail à cette escale; |
une voiture est là pour les emmener à l’hôtel où ils attendront leur avion 4 jours plus tard pour retourner à Dakar ; Avant de partir ils nous expliquent que leur Hôtel est cette fois situé dans le quartier pauvre et qu’ils devront prendre un hélicoptère pour rejoindre l’aéroport situé de l’autre coté de la ville dans le quartier des Blancs, vers la jolie petite île que nous avons croisée. Nous mettons le cap sur Vitoria au nord de Rio de Janeiro. Olli a organisé le premier tournois international deping pong de la Grimaldi, nous sommes séparés en deux groupes et nous avons chacun un match à jouer par jour pour nous entraîner dans une finale début avril non loin des côtes argentines. |
Le 27 mars, nous sommes en mer depuis la veille et nous attendons le coup de sirène qui marquera le franchissement de la ligne équatoriale et donc notre passage dans l’hémisphère sud. Un banc de dauphins viendra animer cette attente et nous laissera un souvenir inoubliable et quelques clichés. Le soir, pour fêter l’événement du premier franchissement de l’équateur pour les passagers et pour les jeunes recrues de la marine italienne, un banquet est traditionnellement organisé. |
La préparation du barbecue et des tables entre les ponts nous mettent en appétit, pour la première fois tout le monde mangera à la même table et après un apéritif maison à base de rhum nous nous régalons comme à l’accoutumée des trésors que nous a concoctés Ciro le chef cuistot. A la fin du repas le Chief-master, Second du navire, invite tous les passagers à le suivre sur le pont pour nous mener à notre baptême |
de l’équateur qui débutera par la projection de litres et de litres d’eau qui nous tremperont de la tête aux pieds, ainsi que d'une préparation à base de ketchup, de sucre, de moutarde et d’œufs qui nous laissera un souvenir tenace, voire collant. Après une bonne heure de réjouissances il nous sera décerné un diplôme du passage de l’équateur et un nom de baptême nautique sera attribué à chacun. Après une bonne douche et quelques machines à laver nous reprendrons le cours normal de l’ecole, du tournoi de ping pong et de nos trois repas quotidiens. |
Nous nous rapprochons de la côte Brésilienne, que nous longerons de Recife au nord jusqu'à Vitoria, capitale de l’Espirito Santo. Vitoria sera notre première escale en Amérique du sud, malheureusement il n’y a pas de place au port et il faudra attendre toute la nuit en mer à quelques miles de la ville qui nous tend les bras afin de pouvoir avancer le long du canal qui l’entoure. |
Passant successivement le long des plages, de la ville, des collines, de quelques éparses maisons de standing, de casernes militaires pour finalement arriver au port de Vila Velha sur la rive Est du canal face au centre ville de Vitoria nous attendrons jusqu’à 13 heures que notre bon Simone puisse régler tous les détails avec la douane pour sortir enfin du port. |
Nous prenons un taxi pour rejoindre Vitoria qui compte 260 000 âmes, n’ayant pas le temps de visiter l’ancien monastère Convento da Penha, d’où parait- il la vue sur la ville est magnifique, nous optons pour un petit tour sur la plage qui ravit les enfants et quelques caipririnhias plus tard (genre de t’i punch brésilien servi comme des limonades) nous reprenons le chemin du bateau en faisant un arrêt au supermarché pour acheter du champagne et du vin afin de changer de l’ordinaire vin de table du cargo. |
Par bonheur, l’employé du supermarché affecté au rayon des vins est un français ; Jean, marié avec une brésilienne, vit depuis 15 ans au brésil et en attendant de monter une entreprise d’exportation de granit avec la France, il nous indique quelques bons crus du Brésil que nous nous empressons d’acquérir et après s’être échangés nos téléphones pour se retrouver lors de notre passage à Vitoria en camping-car, nous rentrons au port. |
Le Cargo reprend son chemin vers le sud pour atteindre Rio de Janeiro le soir du 2 avril, la baie de Rio que nous ne traverserons que de nuit est immense et splendide, nous longeons Le Pao de Açucar (le Pain de Sucre dont on peut atteindre les 394 metres en téléphérique), aperçevons au loin le Corcovado au sommet duquel se trouve la statue du Christ de 32 m de hauteur, et nous nous dirigeons le long du gigantesque pont qui enjambe la baie jusqu'à notre amarrage auquelnous passerons 24 heures sans pour autant sortir, dans l’attente d’une pièce pour réparer la rampe d’accès qui s’est encore cassée. Nous retraversons donc à nouveau la baie, le soir, le lendemain, |
pour aller à Santos plus au Sud, le plus grand port d’Amérique du sud, cependant la place de la Grimaldi (notre armateur) étant occupée nous attendrons toute la nuit qu’elle se libère pour s’amarrer, nous resterons sur le bateau pendant que nos compagnons de traversée profitent de la soirée pour faire le tour des Pubs un peu…, plutôt des bars un peu…, enfin des endroits dans lesquels se retrouvent la nuit des marins de tous pays faisant escale à Santos. |
Le reste de cette ville de plus de 500 000 habitants (1 500 000 avec les deux villes adjacentes et la périphérie) est parait-il plus fréquentable avec de larges avenues, un agréable front de mer et comme dans toutes les grandes villes que nous avons aperçues, de très nombreux gratte-ciels. Nous repartons le lendemain et entrons dans l’estuaire du Rio Plata dont les eaux en ce début d’automne sont d’un marron qui nous change du bleu de l’atlantique que nous côtoyons depuis bientôt un mois.
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Le delta fait plus de 40 Km de large et ne nous permet ni d’apercevoir les côtes Uruguayennes au nord ni les Argentines au sud, nous passons dans l’après midi le long de Buenos –aires et entrons dans le Rio Parana parsemé tout du long de maisons sur pilotis, de zones de restaurants et d’aires de jeux, nous y apercevons même un hôpital où le seul accès se fait par bateau.
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Nous arrivons finalement à quai le soir après un deuxième barbecue organisé sur le pont aussi agréable que celui du passage de l’équateur bien que moins arrosé sur la fin et pendant que nous terminons la soirée, les opérations portuaires commencent. Le 09 au matin nous découvrons donc le terminal automobile du port de Zarate où 1500 véhicules seront déchargés et 1200 rentreront à destination de l’Europe et du brésil, le transit argentin des véhicules évitant les lourdes taxes brésiliennes. Nous profiterons de cette belle journée pour lire nos mails dans un des très nombreux points Internet du centre et profiter du calme de la ville, |
qui malgré la grève nationale suite à la mort d’un enseignant, nous offre quelques heures de tranquillité hors du cargo. Nous déjeunons dans un restaurant point course du centre ville pour soutenir et oublier le mauvais résultat de notre dernière acquisition équine Pourquoi pas efde (fils de Jag de Belouet) qui lors de sa première course vendredi dernier à été disqualifié, espérons qu’il trouvera les traces de son père dans les méandres de ses gènes. Après une petite promenade nous rentrons préparer notre tortue pour le début de ses aventures terrestres et commençons les échanges de mails avec nos compagnons de traversée et quelques membres de l’équipage que nous ne remercierons jamais assez pour leur gentillesse à notre égard. |
Nous repartons pour Buenos aires le soir et atteignons le lendemain matin la Gran Buenos Aires et ses 14 000 000 d’habitants. Nous nous rendons tous au secrétariat du bateau où les douanes argentines établissent les formalités pour les véhicules et les personnes. Nos amis italiens Giulio et Mario qui n’ont pas de véhicule en terminent rapidement, pour nous et avec l’aide d’Olli à la traduction on y arrive assez vite, Paul et Marny semblent s’être bien débrouillés également, |
par contre Olli et Tina, résidents allemands expatriés au Pérou, ne sont pas autorisés à repartir avec leur camion-bus-4x4 aménagé car le tampon les autorisant à le conduire vient de l’ambassade du Pérou et les argentins veulent également un tampon de l’ambassade d’argentine, il doivent donc se rendre à l’ambassade d’Allemagne de Buenos aires qui devra se mettre en |
contact avec l’ambassade d’argentine en Allemagne pour tenter d’avoir par fax le tampon libérateur (le fonctionnement de l’administration semble être universel), Olli part donc le premier pour le centre ville. Nous finissons nos au revoir avec l’équipage, donnons rendez-vous à |
nos compagnons pour le lendemain à l’hôtel d’Olli et Tina et partons à l’aventure emmenant avec nous Mario et Giulo pour les conduire au centre ville. Dès la sortie du port, la mégalopole nous aspire dans le tourbillon de sa circulation, le centre ville semble être en face de la sortie mais les camions, les bus et les taxis roulent à une telle vitesse que je tourne tout de suite à droite dans le sens du courant, le temps que nous nous fassions aux feux rouges qui sont placés après le carrefour et que je puisse me rabattre sur la droite, |
la chaussée devient parsemée de trous immenses et nous nous trouvons devant les bidonvilles des faubourgs de Buenos aires, il pleut, le ciel est noir et il fait froid. Nous bifurquons pour le centre ville et on se laisse guider de rue en rue dans l’espoir de trouver une place un peu animée pour déposer nos amis. Nous les laissons près du métro et pour eux comme pour nous l’aventure commence. Finis les repas à heure fixe préparés par Ciro et servis avec attention par Salvator, nous devons désormais |
prendre les choses en main et la première enseigne internationale de nourriture rapide indigeste fait bondir les enfants et sera notre première étape culinaire Sud américaine (on essaiera de s’améliorer un peu plus tard). Pour l’instant nous profitons de cette halte pour mettre le site à jour, nous ne savons pas encore que dans toute la ville et le pays il y a des points Internet tous les 500 mètres et des possibilités de se connecter en wifi à tous les coins de rue. |
Nous partons ensuite dans la ville, traversant, ou plutôt tournant en rond dans les quartiers Del Centro, de Palermo et de Recoleta croisant et recroisant l’immense avenue du 9 juillet (jour de l’indépendance de l’argentine en 1816). Tous ces quartiers complètements différents semblent juxtaposés les uns aux autres, cependant aussi intéressante que nous semble être Buenos Aires nous nous rendons vite compte qu’il est difficile d’en faire une visite approfondie en camping car, de plus ce n’est pas exactement ce que nous recherchons pour le moment avec les enfants. |
Nous allons tout de même rester deux ou trois jours pour prendre une assurance pour le camping-car que nous trouverons le lendemain auprès d’un bureau des AGF, qui pour trois cent quarante euros nous assurera au tiers pour toute l’année et pour toute l’Amérique du sud (sauf le Pérou et l’Equateur). Nous stationnons notre tortue au bord de l’eau, le long d’une grande avenue De Puerto Madero nouveau quartier de buenos aires crée officiellement en 1998 à coup de millions de dollars sur les anciens docks de la ville. |
Aprés une première nuit un peu bruyante car les argentins circulent et envahissent les rues jusqu'à une ou deux heures du matin (peut être plus mais c’est l’heure à laquelle nous réussissons à nous endormir). Le lendemain après l’école nous décidons de faire un petit tour le long des deux immenses rues commerçantes piétonnes : Lavalle et Florida, bondées de monde de jour comme de nuit et illuminées des milles enseignes de magasins, cinémas, restaurants et autres boutiques qui garnissent les deux côtés de la rue on dirait Broadway en rue piétonne et deux rues plus loin le quartier des ambassades vieux bâtiments et places bourgeoises trés 16 ième. Nous retrouvons avec bonheur tous nos amis de la traversée le soir, dans un bar italien ; Mario et Giulio sont à Buenos Aires comme deux enfants dans un magasin de jouets. |
Marny et Paul ont passé leur journée dans les ambassades de Nouvelle Zélande et d’Angleterre pour corriger l’erreur d'un douanier qui a inscrit Marny en tant que propriétaire de la moto de Paul tandis qu'Olli et Tina n’ont toujours pas trouvé le fonctionnaire qui leur rendra les clefs de leur magnifique véhicule. Nous quittons Buenos Aires sous la pluie et sans regrets bien que conscients que cette ville tentaculaire renferme |
milles trésors que nous n’aurons fait que deviner et autant de misère que nous ne ferons qu’effleurer le long de quelques rues de la Bocca et des abords des quartiers pauvres(pour les accros du tri sélectif y’a du boulot). Nous prenons la route de Zarate afin de remonter dans l’Entre Rios le long del Rio Uruguay. Nous tentons de retrouver les maisons sur pilotis qui bordaient le Rio parana et que nous avions aperçues depuis le Repubblica Argentina, |
mais celle-ci forment une succession de zones résidentielles fermées et gardées ne laissant entrer que les propriétaires et leurs invités, nous fouillons notre carnet d’adresses mais nos connaissances les plus exotiques se trouvant à Herblay nous continuons notre chemin vers l’Uruguay. Nous traversons l’Entre Rios, étendue marécageuse séparant l’Argentine de l’Uruguay et peuplée de troupeaux de vaches dont celles qui |
ne savent pas nager sont abandonnées mortes noyées sur les bas-cotés. Après quelques dégats sur notre tortue (vasistas arraché sur la capucine et réservoir d’eaux usées percé) et une contravention plus loin ; le long de l’autoroute un poste de police nous arrète et nous explique que la ceinture, les lumières, le 90 qui manque à l’arrière sont autant d’infractions qui cumulées dépassent les 800 pesos (environ 200 euros ) qu’il faut lui donner tout de suite pour qu’il nous délivre un papier qui |
m’explique-t-il montrera à ses collègues que nous avons déjà été suffisamment délestés : aprés lui avoir expliqué que nous n’étions pas riches et que nous n’avions ni pesos, ni dollars, ni euros, ni carte bancaire, nous transigeons à 62 pesos, mais pas de papier pour ses collègues, une bonne poignée de main et un grand sourire de sa part (ben tiens !) et nous |
reprenons la route. Nous nous accordons une halte à Gualeguaychu ville thermale sur les bords du Rio Uruguay. Nous nous accordons une halte à Gualeguaychu ville thermale sur les bords du Rio Uruguay qui ressemble à une petite station balnéaire, nous suivons un flot de voitures qui nous conduit sur les bords du Rio où tout le monde se promène, boit une bière, les enfants jouent au square malgré l’heure tardive environ 22 heures. Un petit garçon qui nous lançait des bonjours depuis sa voiture dans les embouteillages nous a retrouvés et
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nous aborde pour savoir pourquoi on vient de si loin pour visiter sa petite ville au fin fond de l’Entre Rios, il a 10 ans passe beaucoup de temps sur Internet et nous indique quelques endroits où aller le lendemain, notamment l’immense parc communal qui la semaine passée baignait encore sous 30 centimètres d’eau suite à la crue du Rio ; après une bonne heure de discussion nous nous échangeons nos mail et partons à la recherche d’un |
endroit pour stationner la nuit. Eh oui j’entends déjà bondir tous les grands voyageurs camping-caristes au long cours, il est 23 heures et nous n’avons pas encore trouvé un endroit relativement sécurisé pour la nuit, il est vrai que nous manquons foncièrement d’organisation en ce début de parcours : -nous nous levons tard et avons un peu de mal à démarrer le matin. -nous commençons l’école un peu n’importe quand dans la journée et les enfants manquent un peu de repères (pour le travail seulement, parce que pour tout le reste, crêpes tous les matins, Coca, Fanta, frites et entrecôte tous les jours çela ne semble pas les déranger). |
C’est décidé on va s’organiser : lever 8h00, crêpes, habillage, école le matin et quartier libre l’après midi avec un impératif, trouver notre lieu de résidence nocturne avant 17h00. On voulait passer en Uruguay depuis Gualegaychù mais la frontière est bloquée par des manifestations, à cause d’une usine de papier étrangère installée sur la rive Uruguayennes et qui semble polluer le Rio. |