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Avant le retour en France, le retour du Kenya. Passant par les Emirats et la Grèce, nous y avons, sur l'île de Milos, retrouvé une dernière fois mes parents pendant le voyage.

EMIRATS et GRECE part 2 du 8 mai au 20 mai 2010

Nous retrouvons avec plaisir le calme, le luxe et la sécurité de l’émirat de Sharjah, nous louons une voiture et partons au bord de l’eau dans un hôtel que nous avions repéré lors de notre précédent passage.C’est un appart-hôtel qui donne sur la plage de la ville, et a l’avantage d’être à proximité d’un grand centre commercial, où nous avons décidé de créer une garde robe d’été pour les enfants, dans l’hypermarché Carrefour, où les prix sont la moitié de ceux pratiqués en France.
Nous passons donc, le lendemain, du rayon tee-shirts au rayon tongs en passant par maillots de bains et remplissons un caddy de vêtements pour moins de 200 euros.
L’annonce par l’ONU du futur dépeuplement océanique, nous conduit vers un restaurant japonais, où nous savourons une vingtaine d’assiettes de sushi, de shashimi et de maki. Nous n’avons pas le temps de faire notre mea culpa, que l’heure de notre vol nous ramène à l’aéroport.

Deux coups de tampon et cinq heures plus tard, nous atterrissons en Grèce, plus riche de 110 milliards d’euros depuis notre dernier passage.
Mes parents s’y sont posés deux heures avant nous, mais nous ne les verrons que le lendemain.
Pour l’heure, notre ami, qui nous avait accueilli à notre arrivée de Turquie et qui a pris soin de la tortue depuis deux mois, est là pour nous récupérer, vin blanc au frais et jeu de tarot sur la table.
Il nous repose le lendemain, avec un étrange mal de tête général, au port du Pirée. Nous embarquons pour l’île de Milos, où nos amis de Madagascar ont une maison, qu’ils ont la gentillesse de nous prêter pendant une dizaine de jours.

Mes parents, toujours plus rapides que nous, nous y attendent, et nous nous installons sur les contreforts de la petite ville de Polonia, dans une ancienne bergerie, transformée en maison de vacances, qui domine la baie.

Nous partageons notre temps en séances d’école, de tarot et quelques visites sur cette île que j’avais traversée, il y a une trentaine d’années en sac à dos, dormant de plages en champs. Je retrouve d’ailleurs avec une étonnante précision les criques, les arbres et les plages qui avaient hébergé mes nuits à la belle étoile.

Nanou tombe rapidement sous le charme de la Grèce et de ses îles, malgré le prix de la langouste à plus de 40 euros le kilo. Les plages et les petits villages au bord de l’eau sont de véritables cartes postales, où le bleu limpide de la mer fait penser à la Corse.

Nous prenons régulièrement l’apéro avec les voisins de nos amis, ainsi que Jean-marie, qui a créé une association pour la sauvegarde des phoques moines de méditerranée ( www.marmoo.com ), dont quelques spécimens de cette espèce menacée vivent aux abords du port de Polonia.
Il vient ici plusieurs mois de l’année en camping-car, et nous explique longuement (surtout à Timo), les particularités de ces mammifères marins.
Timothée, passionné par leur histoire, les dessinera sous tous les angles, et sera ravi de pouvoir en observer un, en vrai, à l’arrivée des bateaux de pêche.

Nous reprenons finalement l’avion (plus rapide et moins cher que le ferry) pour retrouver Athènes, ses manifestations et ses grèves et ses Porsche cayenne.Après une petite révision de la Tortue et une nouvelle batterie nous prenons la route le 20 au matin pour rejoindre Patras, où notre ferry nous attend à 17 heures. Malheureusement le 20 est un jour de grève nationale et aucun bateau n’est autorisé à partir avant la fin des revendications.
On nous informe que le nôtre est à Igoumenista, à cinq heures de route, et qu’il partira directement en Italie, sans passer par la case Patras. A la solution, rouler tout l’après midi, pour attraper le bateau avant le départ, nous choisissons la solution auxiliaire qui n’est pas proposée d’emblée, soit que la compagnie nous paye le billet sur une autre compagnie dont le ferry part à minuit.

Il ne nous reste plus qu’à regarder un film et tenter de faire une séance d’école, malheureusement interrompue par le vrombissement de 2500 Harleys, venues de toute l’Europe, à un rassemblement annuel, et qui voulant se protéger de la pluie n’ont pas trouvé meilleur endroit que le hangar d’attente pour les ferries. On dirait une invasion barbare, les motos remplaçant les drakkars, mais les vikings étant en tous points semblables à ceux des sagas scandinaves du moyen âge.

Par chance l’orage durera moins longtemps que la conquête de la Gaulle et nous embarquerons, dans le calme, à une heure et demi du matin.
Une nuit, un jour et quelques tours de rouleaux de machines à sous plus tard, nous passons, du deuxième pays le plus endetté d’Europe, à celui qui en détient la palme d’or, l’Italie.
Il ne nous reste plus que 800 kilomètres à parcourir pour comprendre les panneaux de signalisation et retrouver un fromage qui ait du goût.Nous les ferons en deux fois, avec un arrêt à Parme, où nous stationnons, alignés comme des jambons qui sèchent, entre deux camions, sur une aire d’autoroute.